
La disponibilité
La phase de disponibilité est essentielle pour garantir que la personne est prête à s’engager dans le processus d’apprentissage ou d’interaction. Cette phase prend en compte plusieurs dimensions de la personne, notamment la disponibilité physiologique, mentale et sensorielle.
Physiologique

Les aspects physiologiques, tels que le sommeil, l’alimentation, la digestion et la fatigue, ont un impact majeur sur la disponibilité d’une personne avec un TSA. Par exemple, un sommeil perturbé peut entraîner de l’irritabilité, des difficultés de concentration et une gestion altérée des émotions, rendant l'engagement dans des activités ou des interactions sociales plus difficile. De même, des troubles digestifs ou une alimentation déséquilibrée peuvent nuire au bien-être général, causer des inconforts ou des douleurs physiques, et réduire l’énergie disponible pour participer activement à l'environnement. La fatigue, qu'elle soit physique ou mentale, diminue également la capacité d’adaptation aux changements et la régulation émotionnelle, compliquant ainsi la gestion du stress ou des stimuli sensoriels. Ces facteurs physiologiques doivent donc être soigneusement pris en compte lors de l’accompagnement des personnes autistes, car ils influencent directement leur disponibilité et leur réceptivité à l’apprentissage ou aux interactions sociales. Un ajustement de ces éléments est essentiel pour optimiser leur bien-être et leur participation.
Sensorielle
L’aspect sensoriel joue un rôle clé dans la disponibilité d’une personne, car les différents systèmes sensoriels influencent directement son comportement, ses émotions et sa capacité à interagir avec son environnement. Les cinq sens traditionnels (vue, ouïe, toucher, goût et odorat) peuvent être hyper- ou hypo-réactifs, entraînant des réponses excessives ou insuffisantes aux stimuli extérieurs. Par exemple, une personne peut être submergée par des bruits forts ou des lumières vives, ce qui génère du stress et rend difficile l'engagement dans des activités sociales ou éducatives.
En outre, des systèmes sensoriels moins connus, comme le système vestibulaire (qui régule l'équilibre et les mouvements), le système proprioceptif (qui permet de percevoir la position du corps dans l’espace) ou le système nociceptif (qui détecte la douleur), peuvent aussi avoir un impact important. Des perturbations dans ces systèmes peuvent affecter la coordination motrice, l'orientation dans l’espace ou la tolérance à la douleur, compliquant ainsi certaines tâches physiques ou sociales. Le thermoception, lié à la perception de la température, peut aussi influencer le confort, rendant la personne plus sensible à la chaleur ou au froid.
Ainsi, l'impact sensoriel global sur une personne peut réduire sa disponibilité à participer pleinement aux activités, car les stimuli externes peuvent devenir envahissants ou inconfortables. Il est donc crucial de prendre en compte ces facteurs sensoriels pour créer un environnement favorable à l'engagement et au bien-être de la personne.
